Depuis quelques jours, la marque de bijoux Lõu Yetu se trouve accablée par bon nombres de témoignages dénonciateurs. Que ce soit d’anciens ou d’actuels employés mais également des clients, les témoignages qui affluent sont édifiants : discours malhonnête, discrimination, raciste, tyrannie… Tous s’accordent à dire qu’il ne fait pas bon travailler au sein de cette startup mais également qu’il n’est pas recommandé d’y acheter les produits.

Lõu Yetu : l’ascension fulgurante d’une « instabrand »

Crée en 2015, la société Lõu Yetu crée des bijoux « espiègles » aux designs bohèmes, particulièrement à la mode. Proposant des bijoux à prix très abordables, la société ne manque pas de rappeler sur son site et dans son discours commercial que ses produits sont fabriqués en France. Elle n’hésite pas non à rappeler que ce sont des bijoux « qui résistent à la vie » mais également qu’elle a pour ambition de « célébrer les femmes ».

Depuis ses débuts, la marque fondée par sa CEO Camille Riou connaît un succès fulgurant. Succès important notamment grâce à son compte Instagram qui compt(ait) plus de 600 000 abonnés. Elle a d’ailleurs récemment ouvert de nouveaux bureaux ainsi qu’une boutique immense tout proche de l’opéra. Tout est fait pour mettre à l’aise le visiteur et le faire entrer totalement dans l’univers bohème de la marque.

Une polémique brûlante sur ses pratiques

C’est mardi en fin de journée que l’alerte fut lancée par l’intermédiaire du compte Instagram Balance ta Start Up. Crée fin décembre ce compte a pour but de dénoncer les pratiques peu reluisantes des start up. Ces dernières étant pour la plupart connues et reconnues pour leurs services.

Le compte publie une première story mettant en avant le témoignage d’une ancienne employée dénonçant les traitements subis au sein de la start up.

Ce sont ensuite des dizaines de stories qui sont postées, toutes plus édifiantes les unes que les autres. Mettant en lumière les témoignages d’employés, de fournisseurs, stagiaires et clients, tous se ressemblent. Tyrannie, racisme à l’embauche, CEO aux méthodes de management douteuse, burn out, licenciement déguisés, harcèlement moral, horaires à rallonge, abus du chômage partiel… Tous témoignent de pratiques douteuses et d’un mal être profond vécu au sein de Lõu Yetu.

En plus de dénoncer ce qui se passe au sein des bureaux, les témoignages affirment que les arguments commerciaux sont des mensonges. Les bijoux fabriqués en France seraient en fait importés de Chine et signalés comme fabriqués en France car assemblés avec un fermoir français.

Une fondatrice tyrannique

La plupart des messages témoignent des mêmes choses, ce qui laisse à penser que tout ceci est bien réel. Tout est pointé du doigt et en particulier la fondatrice Camille Rioux. Ses pratiques de management, entres autres, sont dénoncées.

« Elle m’a empêché de dormir tous les dimanches »

https://www.instagram.com/p/CKQguSBAGxy/
Dénonciation chez Lõu Yetu

« Elle a enclenché la dépression chez une employée ».

https://www.instagram.com/p/CKQguSBAGxy/

Les témoignages se suivent et se ressemblent, décrivant une ambiance de travail proche de « l’enfer sur terre ».

Quelques témoignages ont également indiqué que la CEO n’hésitait pas à poursuivre en justice toutes les petites marques de bijoux qui commençaient à lui faire de l’ombre avec de vrais bijoux made in France.

Si de nombreuses clientes de la première heure tombent des nues, certaines disent ne pas être étonnées. La plupart, déçues par leur marque préférée, n’ont pas hésité à relayer ces témoignages sur leurs réseaux et à se désabonner du compte Instagram de Louyetu.

C’est ainsi qu’en l’espace de 24h à peine le compte Instagram ne compte « plus que » 591 000 abonnés ce mercredi soir contre plus 643 000 mardi matin.

Quelques journalistes commencent petit à petit à relayer la nouvelle qui prend de l’ampleur.

Pour le moment, la marque ou sa fondatrice ne se sont pas exprimées sur le sujet. Le compte de Instagram Camille Riou à lui, été désactivé.

L’affaire est à suivre mais nous espérons que ces témoignages pourront permettre à faire bouger les choses. A commencer par ouvrir les yeux sur ce dont sont capables ces start up qui prônent de grandes valeurs mais ne pensent finalement qu’a leur chiffre d’affaires.  

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